Je ne suis pas
poète mais j’ai mis tout mon cœur, Pour conter ma Provence dans toute sa splendeur,
En partant des Alpilles non loin de St Rémy, S’étendant au-delà vers les
Saintes-Maries. C’est
la terre des gardians : le Mistral s’y déchaîne, Ce fils de la Provence que malgré tout on aime,
Il souffle en Camargue ou plus rien ne l’arrête, Où il devient furieux, il est vraiment le Maître,
Soulevant les crinières de ces chevaux sauvages, Qui galopent en horde dans l’eau des marécages,
Couchant les tamaris, les roseaux, les cyprès, Continuant sa course sans pouvoir s’arrêter.Au
bout de quelques jours retrouve la raison, De plaines en vallons on le sent moribond,
Le Maître enfin calmé pourra s’abandonner, Au-dessus des flots bleus, en Méditerranée.
Il va prés des collines inondées de soleil,
Bordées par la garrigue aux odeurs sans
pareilles, Où chantent les cigales dans un même refrain,
Comme une farandole de fifres et tambourins ?
Du mas de
Roumanille jusqu’au delta de Rhône, Où de très chers villages dont les vieux
noms résonnent, Maillane, Maussane, Fonvielle, les Baux, Chers a notre Provence dont ils sont les joyaux
Ecoutez sur
les places ombragées en été, Les anciens du pays parler de leur
passé, avec l’accent qui traîne comme une mélodie, Où chantent leurs paroles que beaucoup nous
envie. Parlant avec amour de
leurs jeunes années, De leur belle Provence jamais
abandonnée, Celle des oliviers qu’ils cultivaient naguère, Des amandiers noueux sur des vieux murs de
pierres. C’est la
dans ces sentiers, drailles de transhumance, Que courent les souvenirs de ma plus tendre
enfance. Si victime du sort, il me fallait partir, Je n’aurais plus qu’un souhait : celui de
revenir.
Il se peut que
parfois tes enfants s’expatrient, Il reviendront un jour : Tu es notre Patrie.
(L’Ami du pays des
Cigales)
Dellasta Marcel- Fuveau 1998